Et de deux pour le forum des Centraliens. Après le succès de la première édition consacré aux énergies renouvelables, l'association des Centraliens du Maroc reviendra à la charge, les 27 et 28 juin prochain à Rabat, avec un nouveau thème «Mobilité durable, une vision pour se déplacer autrement».
Le choix de ce sujet trouve son explication dans plusieurs constats faits par le comité scientifique du Forum, présidé par Rachid Smidi, un expert dans le domaine.
En effet, «depuis quelques années, la mobilité est devenue un véritable enjeu de société. Son contexte actuel au Maroc reste marqué par une augmentation du temps de parcours, des déplacements de moins en moins sûrs, de plus en plus polluants et onéreux et une offre de déplacement inadaptée et insuffisante».
Pour les organisateurs, «la mobilité durable est loin d'être un sujet à la mode, il répond à un besoin pressant, car le Maroc se dote des infrastructures nécessaires, suites à la politique des grands chantiers, la restructuration des grandes villes, le plan logistique…».
L'objectif de cette deuxième édition du forum des Centraliens est d'apporter aux élus locaux, chargés de par la loi du transport urbain, «une approche méthodologique pour bien gérer ces infrastructures, les faire vivre et les maintenir». Ce qui fait dire à Mustapha Metaich, vice-président de l'association et chargé de l'organisation du Forum, «avoir les infrastructures, c'est bien, savoir les bien gérer c'est encore mieux». Et c'est là où réside principalement la valeur ajoutée du Forum.
Pour ce faire, le concept de l'événement est tout simple. Le premier jour connaitra l'organisation d'ateliers thématiques. Trois workshops spécialisés réunissant experts nationaux et internationaux sont prévus, afin d'émettre des propositions par rapport à trois questions clés sur la mobilité durable.
D'abord, les choix technologiques : au moins trois éléments seront développés dans ce cadre comme les réseaux IT d'observation de la circulation, l'optimisation de l'utilisation de l'espace et les outils modernes de transport de masse.
Ensuite, des intervenants vont essayer d'apporter des éléments de réponse à la question : «Quelle mobilité durable ?», à travers l'échange sur la sécurité des déplacements, l'efficacité énergétique et la relation entre l'urbanisme et la mobilité.
Le système de gestion fera l'objet du troisième atelier, au courant duquel seront débattus le cadre institutionnel, les modes de gouvernance et les coûts et moyens de financement. Ces ateliers sont menés en parallèle, et pour chacun d'eux, un rapporteur se charge de procéder à la synthèse de débats, qui seront restitués en plénière le lendemain. C'est-à-dire le 28 juin.
Une journée qui sera marquée par l'intervention de responsables gouvernementaux, des maires (Rabat, Casablanca et Salé), des directeurs de l'agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg et de Casa Transport. Des expériences étrangères seront également passées en revue lors de cette journée. Sera surtout à l'honneur celle de Barcelone, qui est «un modèle réussi à travers le monde». «Ce modèle, à l'instar des autres, est une source d'inspiration et il n'est pas question de le transposer tel quel est au Maroc», précise R. Smidi. Car il n'y a pas de recette tout faite. «Il faut bien évidemment adapter les solutions ayant fait le succès de plusieurs pays au contexte marocain.
À cet effet, on ne peut pas faire l'économie d'une réflexion sociologique pour analyser la structure de la demande de la mobilité des citoyens marocains», ajoute-t-il.
Lors de ce point de presse, certains intervenants ont d'ores et déjà émis quelques propositions. Parmi lesquels, repenser l'urbanisme en fonction du déplacement. Le mieux, à leur sens, est de parler désormais d'un plan d'urbanisme et de déplacement et pas uniquement d'urbanisme.
A bon entendeur !
Mobilité durable, c'est quoi ?
La mobilité est la capacité des personnes et des biens à se déplacer ou à être transportés d'un endroit à un autre. Le caractère durable de la mobilité (ou mobilité durable), au sens supportable sur le long terme par la planète et la société humaine, dépend de notre capacité à faire face aux enjeux du transport routier, en collaboration avec l'ensemble des acteurs du domaine. Grâce aux efforts conjugués des motoristes, des constructeurs et des pneumaticiens, les véhicules neufs sont de moins en mois polluants, et l'on se tourne doucement vers une mobilité durable, plus supportable.